mardi 31 mars 2009

The Obama Deception

Alors que Barack Obama empêche les strasbourgeois d'aller boire leurs coupettes/demi/picon en terrasse, les Américains peuvent apprécier leur fameux principes de liberté d'expression avec un documentaire sobrement intitulé "The Obama Deception".

Hum. Vu l'accueil réservé aux poupées vaudou par Nicolas Sarkozy, peu de chances qu'on trouve ce genre de documentaires sur NOTRE président, dans NOS Vidéo Futur...

"
The Obama Deception" prétend détruire le mythe Obama. "The Obama Deception" est censé prouver que le phénomène Obama est un hoax, une arnaque montée de toute pièce par les "capitaines du Nouvel Ordre Mondial" qui, semble-t-il, serait basé sur un Gouvernement Mondial, dans lequel les banques transformeraient les Américains en esclaves d'une Plantation Globale (oui, les Majuscules sont indispensables).

"The Obama Deception" annonce fièrement démontrer comment Obama, comme ses prédécesseurs, travaille à transformer les Etats-Unis en une nouvelle Allemagne Nazie ; comment les banquiers ont soigneusement orchestré la crise financière pour que les nations du monde entier s'effondrent et que le Gouvernement Mondial puisse s'installer ;
comment Obama n'est finalement qu'un pion.

"Until all are made aware, humanity will remain captive to the masters of the New World Order".

Bref, un film à visée super didactique, que les profs d'anglais devraient s'empresser de montrer à leurs élèves (en plus, y a de supers effets spéciaux !). Enjoy !


mardi 24 mars 2009

Sam Barsh Band @ Le Poisson Rouge

New York est une ville pleine de surprises. Sam Barsh aura été l'excellente surprise du lundi soir. Avant de le découvrir en live, j'avais pu apprécier quelques performances ambient-jazz sur Internet, qui ne m'avaient absolument pas préparée à son concert explosif au Poisson Rouge.

Comme l'annonce son site Internet, Barsh est un PERFORMER. Aucun doute là-dessus. Et un musicien hors pair, dès qu'un clavier, quel que soit sa forme, passe entre ses mains. Je vais pas vous faire sa bio, vous la trouverez sur son site (lien plus bas). Je vais plutôt vous laisser apprécier quelques extraits de sa prestation du Poisson Rouge (et je vous présente mes plus plates excuses pour le son absolument saturé de la dernière séquence, que j'ai mise quand même parce qu'elle est absolument époustouflante).



Liens:
- le site de Sam Barsh
- le myspace de Sam Barsh

- photo par Erica Gannett

lundi 23 mars 2009

Bill Malchow and the what ?!!!

Bill Malchow and the Go Cup All Stars. C'était l'autre bonne surprise de vendredi soir.

Laissez moi planter le décor. Vers 2h du matin, à la sortie du concert de Richard Buckner au Mercury Lounge. Il fait froid, il y a du vent. Non loin de là, il y a le National Underground, un petit bar/salle de concert comme New York en compte tant, où il fera bon se réchauffer en écoutant de la musique.


Et, au National Undergound, ce soir-là, il y a Bill Malchow and the Go Cup All Stars. A ce stade, vous aurez sûrement compris qu'il ne s'agit pas d'une équipe de baseball, mais d'un groupe de musique, mené par le talentueux Bill Malchow au clavier et au chant.

En réalité, je n'étais même pas entrée dans le National Underground que déjà mes pieds me démangeaient. Influences blues-rock en direct de New-Orleans, Malchow et ses acolytes (dont je n'ai malheureusement pas les noms, d'autant qu'apparemment leur prestation au National Underground était la première avec ce line-up... impressionant !) remuent le dancefloor. Ça pulse, ça groove, et le public, bien que parsemé, est déchaîné. Et moi aussi.



Liens:
- le site de Bill Malchow
- le myspace de Bill Malchow

dimanche 22 mars 2009

Richard Buckner @ Mercury Lounge

Vendredi soir, 23h au Mercury Lounge. J'ai raté deux groupes et arrive juste à temps pour profiter des derniers instants du concert d'Arbouretum. Look de bûcheron, et musique bluesy folk aux accents grunge, les petits gars du Maryland maîtrisent le sujet. Un brin shoegazing dans leur envolée finale débridée, qui traîne un peu en longueur quand on n'est pas amateur du genre, mais ça valait le coup de presser un peu le pas.


La foule se fait plus dense alors que Richard Buckner prépare ses nombreuses guitares autour de la chaise sur laquelle il viendra s'assoir. A le voir les aligner bien perpendiculairement aux amplis, on se dit qu'il est d'une méticulosité légèrement effrayante. On comprendra rapidement que le bonhomme est surtout maladivement timide. Durant toute sa prestation, qui aura duré près de deux heures, Buckner n'a pas décroché pas un mot. Et, afin d'éviter d'avoir à le faire, il enchaîne les morceaux les uns après les autres, créant des boucles sur son sampler, qui entremêlent les chansons sans qu'on puisse vraiment remarquer qu'il enchaîne sur une autre. Du coup, personne n'ose vraiment applaudir, et Buckner n'a pas à dire merci.


Mais bon dieu qu'il est fort. Sa voix d'outre tombe est véritablement envoûtante. Et finalement, sa réserve ne rend sa musique que plus prenante. Buckner n'ouvre les yeux que pour changer de guitare et enregistrer ses boucles, qu'il superpose les unes aux autres avec une virtuosité déconcertante. Guitare électro-acoustique, guitare slide, guitare électrique, E-Bow, chaque boucle apporte une nouvelle profondeur, une autre dimension, jusqu'à atteindre une certaine perfection qu'il parachève de sa voix magnifique, parfois murmure torturé, parfois sombre complainte.

On ne comprend pas toujours ce qu'il dit (et quand je dis "on", c'est "on", y compris des américains pure souche...), mais il est assez facile d'imaginer le sens. Amours blessés, espoirs déçus, solitude... Les thèmes sont ceux traditionnels de la country et de la musique folk. La musique est plus riche, presque rock par moment, alors qu'il est seul avec ses guitares...



Une dernière boucle sur laquelle il murmure un "thank you" tout en se levant, et Buckner a disparu. Bon, tout est relatif, le Mercury Lounge est ainsi fait que le Californien est obligé de sortir par l'avant de la scène. Mais clairement, on peut oublier le rappel, Buckner ne fera pas demi-tour. Pas grave, son concert a largement comblé les attentes du public.

Liens:
- Le myspace non officiel de Richard Buckner
- Le website de Richard Buckner (visiblement encore en construction... enfin on espère)

vendredi 20 mars 2009

Don't Worry, Be Happy (next generation)

C'est marrant, à chaque fois que j'atterris au nublu, c'est un peu par hasard, et à chaque fois, le son est tellement bon que je me demande pourquoi je n'y vais pas plus souvent... Sachant que j'ai habité juste en face pendant une semaine sans y poser un orteil, j'imagine que je ne suis pas prête de répondre à cette question.


Quoiqu'il en soit, hier soir, j'allais au nublu pour écouter une copine d'un copain, enfin le truc classique. Le groupe s'appelle The Crowd. L'ami en question ne pouvait guère m'en dire plus, mais découvrir de nouveaux groupes fait partie des plaisirs de la vie, non ? Et donc, The Crowd, c'est Adeline, Akil Dasan et Randy Mason. Franchement, j'ai cherché en vain leur myspace, mais il y a trop de groupes qui s'appellent Crowd quelque chose et j'ai pas trouvé. En revanche, quelques vidéos visiblement réalisées dans leur salon. J'ai l'air de me moquer, comme ça, mais ils assurent vraiment. Hip hop teinté de soul, rythmes groovy aux accents oldschool bien rafraîchissant. Et puis, ça tombe bien qu'on trouve des vidéos, parce qu'au nublu, il fait tellement sombre que je n'ai même pas pris la peine de sortir ma caméra.





Quand on cherche, on trouve :
- le myspace de The Crowd
- le myspace d'Adeline, la chanteuse française de The Crowd
- le myspace d'Akil et le myspace de Randy



Mais la bonne surprise, c'était surtout la suite. Taylor McFerrin et TK Wonder. Ça doit vous rappeler un truc McFerrin, normalement. Taylor est le fils de Bobby ("Don't Worry, Be Happy", ça, ça vous dit forcément quelque chose). Mais pas que. Car le petit a du talent à revendre.


D'abord, il est plutôt doué comme human beatbox (mais il a l'air de penser que limite tout le monde peut beatboxer, même s'il admet que certains, comme Rahzel, ont apporté une vraie technique). Sinon, il fait des petites pépites de broken beat, de hip hop et de soul (sur lesquelles il vient beatboxer). En 2007, il a sorti un EP, Broken Vibes, notamment remarqué par Gilles Peterson, ce qui lui a permis de tourner un peu eu Europe (au djoon à Paris, par exemple).


Mais ce soir, il était accompagné de TK Wonder, dont il a visiblement produit quelques titres. Cette fille a un flow impressionnant, elle débite ses mots à la manière d'un Busta Rhymes sous acide, sur des sons electro crasseux orchestrés par McFerrin, qui beatbox l'air de rien de son côté. Wow, ça dépote. Ils sont aussi impressionnants l'un que l'autre. Ça a un petit côté grime, ou dirty south plutôt de ce côté de l'Atlantique, ce qui n'est pas très commun à NYC. Mais le set se clôt sur du pur Taylor McFerrin, ambiance broken soul chaude et enveloppante qui donne envie de rester au nublu jusqu'en 2010...

Allez, c'est pas parce que je n'ai pas pu filmer tout ça que vous ne pouvez pas en profiter de votre côté : les deux compères ont fait la première partie de Talib Kweli, et ça, on le trouve sur YouTube.



Et un peu de Taylor McFerrin tout seul (djoon, novembre 2007):



Et encore quelques liens :
- le myspace de Taylor McFerrin
- l'interview de Taylor McFerrin sur onlygroove (2007)
- le myspace de TK Wonder

mercredi 18 mars 2009

Herman Dune + Toby Goodshank @ Mercury Lounge

Il y a tellement de concerts à New York qu'à chaque fois il faut faire des choix. Par exemple, hier, j'aurais pu aller voir Tahiti Boy & The Palmtree Family, qui se produisaient au Piano's, en compagnie de Tunde Adebimpe, de TV On The Radio. Mais il y avait aussi Herman Dune au Mercury Lounge, et c'est bien pour ça que j'étais allée voir Tahiti Boy dimanche.

Herman Dune donc (le frère André est parti avec les trémas après l'enregistrement de Giant en 2006, et poursuit aujourd'hui une carrière solo sous le nom de Stanley Brinks, allez comprendre... Bref, depuis, la formation se compose de David-Ivar Herman Düne et de Neman à la batterie). Certes, ils sont franco-suédois. Mais leur musique est 100 % américaine, et ils sont plus qu'à leur place au sein de la scène anti-folk new-yorkaise. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'ils avaient invité Toby Goodshank à ouvrir le bal.

Pour ceux qui l'ignorent (comme moi-même, avant d'en discuter avec mon ami Wikipedia), Toby a commencé sa carrière au sein des Moldy Peaches (en revanche, si vous n'avez jamais entendu parler des Moldy Peaches, je vous invite à vous cultiver un peu sur la scène anti-folk en cliquant ici, de regarder le film Juno, puis d'écouter un peu d'Adam Green et de Kimya Dawson, ça devrait combler les lacunes). En 5 ans, il a apparemment auto-produit et enregistré quelques 14 albums, c'est dire si le garçon est prolifique. Et une très belle découverte, comme vous pourrez le voir sur la vidéo du concert ci-dessous, lors de sa dernière chanson, en duo avec David-Ivar.

Bref, pour en revenir à Herman Dune, je suis surprise du succès de nos petits français à New York. La salle est comble. Quelques compatriotes, j'imagine que c'est inévitable, mais je commence à être habituée. Le groupe embarque souvent des potes sur leurs tournées (genre Julie Doiron ou leur soeur Lisa), mais cette fois, non. En même temps, David-Ivar et Neman n'ont pas besoin de grand chose pour combler le public, mais le coup du banjo et de la scie musicale, c'est plutôt bien joué. Enfin, le mieux est encore de jeter un oeil à la vidéo...



Encore des liens :

Herman Dune's website
Herman Dune's myspace

Herman Dune on facebook

Toby Goodshank's myspace
Toby Goodshank on facebook

lundi 16 mars 2009

Tahiti Boy & The Palmtree Family @ Zebulon

Quoi de mieux qu'un petit concert dans un café de Brooklyn par un dimanche soir un peu frisquet ? Probablement un petit concert dans le bar en bas de chez soi, mais Tahiti Boy et ses petits amis de la Palmtree Family n'y jouaient pas. Donc il a bien fallu mettre écharpe, gants et bonnet et se bouger jusqu'à Brooklyn. Pour ceux qui ne connaissent pas Tahiti Boy, il ne s'agit pas du copain de Crusty le Clown, mais d'un groupe pop made in France, qui chante en anglais. D'ailleurs, Tahiti Boy a tellement roulé sa bosse de ce côté-ci de l'Atlantique qu'il a eu l'occasion de collaborer avec (entre autres) Tunde de TV On The Radio (avec qui il jouera d'ailleurs mardi prochain au Piano's).

Je découvre le Zebulon, petit café-concert sympathique aux lumières tamisées (tellement tamisées que vous allez devoir vous contenter du son). Les patrons sont deux français expatriés à NYC depuis quelques années. Avant le concert, ils passent un album d'Arno (pas forcément judicieux pour mettre l'ambiance, cela dit) et diffusent un film en noir et blanc sur le mur derrière la scène, qui servira de seul éclairage pour le concert. Tahiti Boy et ses amis prennent leur temps pour s'installer, mais comme ils sont nombreux, on les excuse. Bref, un (très) rapide aperçu de la performance de nos petits français...



On a beau être à NYC, parfois, une soirée 100% frenchie, ça peut être sympa. Evidemment, on peste contre tous ces français autour de nous, qui n'ont visiblement rien d'autre à foutre que de parler français, dans des bars tenus par des français, le soir ou un groupe de français passe en concert. Font chier ces français, quand même...

De la manipulation du calendrier

OK. Je vous annonce que j'ai été mi-paresseuse, mi-dépassée par la technologie. Ce qui a quelque peu retardé la publication des nombreux articles qui étaient prévus. Malgré ce qu'indique la date au-dessus de ces mots (16 mars), nous sommes en fait le 23. Mais je vais faire comme si tous les contretemps que j'ai pu rencontrer n'avaient pas eu lieu et publier mes articles à la date à laquelle ils auraient été publiés dans un monde parfait, dans lequel la technologie m'obéit au doigt et à l'oeil, et dans lequel j'entends sonner mon réveil, et dans lequel j'ai effectivement envie d'écrire chaque fois que j'en ai le temps, ce qui, en tout logique, devrait rester rarement.

Fredo Viola - The Turn


Label : because music
Genre : electro, folk, pop
Date de sortie : 16 mars 2009







Ça y est, The Turn est enfin disponible en CD. Parce qu'on a beau dire, mais le format digital, c'est quand même pas pareil. Enfin, je trouve. D'autant que Fredo attache énormément d'importance au côté visuel, en témoignent ses clips, qu'il réalise lui-même avec brio. Quoiqu'il en soit, la sortie physique me donne surtout l'occasion d'en rajouter une petite couche sur Fredo Viola, découverte de l'année pour de nombreux magazines de musique français, les Inrocks en tête. Une toute petite couche, donc. Pour plus de détails, vous n'avez qu'à cliquer ici.

mardi 10 mars 2009

Barack Obama chanteur

Plus le temps passe, et plus je réalise que ce blog a réellement une raison d'être, et que je n'ai pas créé de toutes pièces les liens qui unissent musique et politique. Surtout depuis que le président américain s'est improvisé chanteur.

C'était à l'occasion de l'anniversaire du dernier survivant du clan Kennedy, sénateur du Massachussets, au prestigieux Centre Kennedy. Barack Obama a entamé un "Happy Birthday" digne de celui offert par Marilyn Monroe à un autre Kennedy, jouant au chef d'orchestre avec les stars présentes sur scène. Il faut dire que parmi les invités de la petite sauterie des 77 ans de Ted Kennedy figuraient Bill Cosby, Lauren Bacall ou encore James Taylor. Damned, ces démocrates savent comment organiser des soirées !



Source : RTL

samedi 7 mars 2009

Music Everywhere

Fredo Viola @ Stain Bar


L'événement était tellement confidentiel que j'ai failli le rater. C'est donc à la dernière minute que mes plans pour ma soirée de vendredi ont changé, et que je me suis rendue au Stain Bar à Brooklyn pour voir Fredo Viola.

Fredo n'a pas la même renommée aux Etats-Unis qu'en France. Et, comme il est encore en train de réfléchir à la façon d'aborder les performances live, Fredo n'a pas vraiment travaillé à promouvoir l'événement. C'est parfait, il chantera juste pour nous. Je me dis qu'on a bien de la chance de le voir dans de telles conditions, j'ai presque l'impression qu'il est venu chanter dans mon salon (si mon salon faisait 80 m2 et avait 5m de hauteur sous plafond, ce qui n'est pas le cas, ni à NYC, ni à Paris. Encore moins à Paris).

Le revers de la médaille, c'est que la sonorisation est à peu près la même que dans mon salon. En pire peut-être. Difficile d'entendre la voix de Fredo, ce qui est quand même bien dommage. Il est accompagné d'Erik Schoster, a.k.a He Can Jog, qui joue du mac, de la lap steel (enfin je crois), et du rasoir électrique, entre autres choses. Le potentiel des deux gaillards ainsi réuni est énorme mais mon dieu que le son est mauvais ! J'essaie de me mettre au fond, j'essaie devant, rien à faire. Soit on n'entend pas la musique, soit on n'entend pas la voix. Dans tous les cas, on entend très bien les conversations qui se poursuivre à droite et à gauche. Il va falloir faire avec.

Malgré tout, Fredo et Erik nous ont offert un magnifique moment de musique, que je vais essayer de vous faire partager. Dès que j'aurais compris comment importer les films de ma nouvelle caméra JVC dans Final Cut (une possibilité de me faire rémunérer pour cette petite page de publicité?).

Retrouvez Fredo sur
- myspace
- facebook
- fredoviola.com
- theturn.tv


Frankie Knuckles @ Webster Hall


Je ne dirai jamais assez combien je déteste cet endroit. Je n'y étais allée qu'une fois, en octobre, pour voir Carl Cox et, malgré un mix mémorable, entre la fouille poussée à l'entrée, l'amabilité restreinte du personnel, le parkage des fumeurs dans l'enclos à bétail à l'extérieur, le vol qualifié pratiqué au vestiaire, je m'étais dit que je n'y remettrai jamais les pieds.

Mais bon, Frankie Knuckles est Frankie Knuckles, et s'il joue au Webster Hall, eh bien allons au Webster Hall (et puis j'étais sur la guest list, tout de suite ça fait relativiser). Originaire de NYC, c'est à Chicago que Knuckles a trouvé le succès qu'on lui connaît, en participant activement à l'explosion de la house dans les années 80. Pas pour rien qu'on l'appelle le "Godfather of House", j'imagine. Et donc, forcément, Webster Hall ou pas, un moment de house aux accents historiques...

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- fkalways.com



Roy Hargrove @ Village Vanguard


Et dimanche soir, j'ai découvert l'historique Village Vanguard, haut lieu du jazz à New york depuis plus de 70 ans. Roy Hargrove y jouait depuis quelques jours, et là encore, on a bien failli le rater. Le VV est un endroit magique, exact en tout point à l'idée qu'on peut se faire d'un club de jazz de l'époque. Quant à Hargrove et ses accolytes (Justin Robinson au sax' alto, Jonathan Batiste au piano, Dwayne Burno à la contrebasse et Montez Coleman à la batterie), ils ont été brillants du début à la fin. Dès l'entrée en scène du quintet, le public est happé par une sorte d'électricité presque palpable dans l'air. Une telle virtuosité, et une telle énergie, ça laisse pantois, forcément.

Retrouvez Hargrove sur
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- facebook
- royhargrove.com

jeudi 5 mars 2009

Fancy dinner and spirulina @ the U.N.


Hier soir, j'étais invitée à une "party" à l'ONU. Argument choc : Michelle Obama avait fait savoir qu'elle serait là. Bon, évidemment, vous vous en doutez, Michelle n'a pas montré le bout de son nez, mais moi, oui (deuxième argument choc : le côté mangeons et buvons aux frais du contribuable).

Première surprise : c'est assez facile de rentrer dans l'immeuble des Nations Unies. Pas de pièces d'identité, pas de contrôle de sacs, rien, nothing, nada. Heureusement, mes intentions sont pacifiques.

Deuxième surprise : je m'attendais à un cocktail du genre champagne-canapés. C'est d'ailleurs pour ça que je me suis permise d'arriver fashionably late. Mon retard n'est malheureusement pas passé inaperçu, étant donné qu'il s'agissait en fait d'un dîner tout ce qu'il y a de plus formel. Comme le maître d'hôtel me conduisait à ma table, j'ai jeté un oeil autour de moi : melting pot prout-prout, ambassadeurs et fonctionnaires des Nations Unies originaires du monde entier, réunis ce soir pour une raison dont je n'ai malheureusement pas la moindre idée.

Je n'étais pas assez importante pour me retrouver aux côtés d'un ambassadeur, j'ai atterri entre une stagiaire irlandaise et un professeur d'optique de Pennsylvanie. Ils avaient déjà fini leur entrée, j'étais en retard.

Forcément je suis un peu gênée. Je suis là sous de faux prétextes et, comme dit, je n'ai absolument AUCUNE idée de ce qu'il se passe. A peine assise, un serveur remplit mon verre de vin. Je socialise avec mes voisins de table, essaye de manger discrètement et rapidement mon entrée tout en écoutant les discours et en regardant les vidéos projetées sur deux grands écrans (là, je précise que je suis assise derrière un pilier et que je ne vois que la moitié de l'écran).

Je finis par comprendre que nous sommes là pour parler de la spiruline. Le nom me rappelle quelque chose, vaguement, mais je n'arrive pas vraiment à mettre le doigt dessus. J'essaie de trouver un rapport avec le témoignage de cette occidentale qui, ayant perdu une jambe aors qu'elle était enfant, peu de temps après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, travaille aujourd'hui à aider les mutilés du Tiers-Monde en leur fournissant des prothèses. J'essaie de trouver un rapport avec cet autre témoignage qui parle de la situation du sida en Afrique.

Et, alors que nous entamons notre saumon, le maître de cérémonie en vient aux faits : la spiruline va sauver le Tiers-Monde de la famine. Parfait timing, le saumon est délicieux. C'est donc de ça qu'il s'agit : deux cents personnes réunies pour discuter du problème de la faim dans le monde en buvant du Merlot et en mangeant du saumon. Ce sens de l'ironie, c'est magnifique.

Une petite recherche sur Internet me permet d'en savoir plus sur la spiruline, présentée tout au long de la soirée comme un remède miracle. La spiruline est en fait une algue. Elle est actuellement développée pour devenir "la nourriture du futur" pour ses qualités nutritives, réputées exceptionnelles. Pour les curieux, il se trouve que la spiruline est déjà commercialisée et disponible pour nous autres nés du bon côté de la barrière, ce qui fait que vous pouvez consulter les informations nutritionnelles (et acheter de la spiruline) .

Il paraît qu'en Chine, on donne de la spiruline à la volaille pour les faire grossir plus vite (ça change des hormones, vous me direz). Les Japonais aussi croient énormément au potentiel de spiruline, et sont les 1ers producteurs et consommateurs de spiruline. Car comme le souligne cet article, une autre chose qui a considérablement accrû sa croissance durant ces dernières années est justement la production de spiruline. D'ici 2020, la production mondiale devrait être de 220 000 tonnes (source BioNat.net). La France n'est pas en reste. Elle a commencé à effectuer des recherches sur la spiruline dans les allées 70.

Au registre des points noirs, on citera la possibilité d'effets secondaires pas terribles terribles : selon la Hong Kong Dietitian Association, la haute concentration en protéines, vitamines et minéraux pourraient causer des daumages aux reins et au foie.

Alors, en dehors de ces effets indésirables potentiels, la spiruline apparaît effectivement comme un complément alimentaire formidable, et les scientifiques ont très vite vu les possibilités offertes par l'algue pour répondre aux besoins du Tiers-Monde. Mais, alors qu'on peut trouver des gélules de spiruline dans le commerce pour la modique somme de 10 fois son prix de production, le Tiers-Monde attend encore.

Ah... et le rapport avec l'objet du blog, me direz-vous ? Nous avons eu droit à une superbe interprétation de "My Way" par un illustre inconnu. Un grand moment de musique.


mardi 3 mars 2009

La relève républicaine ?

Back in NYC, le temps me manque pour l'instant, trop de chose à faire, trop de choses à organiser. Mais pour patienter, un petit interlude politique, qui laisse présager un futur radieux (mais lointain) aux conservateurs US. C'est sur Agoravox TV, il s’appelle Jonathan Krohn, il a 13 ans, et il est la nouvelle star du parti républicain. Entre les enfants-parents et les enfants politiciens, elle est loin l'Ecole des Fans...